Bravo aux responsables du ministère du Commerce qui visent à juguler la hausse des prix en prenant des mesures radicales alors que le gouvernement est déjà occupé à chercher tous les moyens pour empêcher que le coronavirus n’affecte le pays.
Seulement, ces interventions ne doivent pas être localisées uniquement dans la capitale. Il faut en faire de même dans les provinces où les grossistes dictent leur loi avec la complicité des responsables locaux facilement corruptibles.
En effet, ils règnent en véritable maîtres dans ces zones reculées d’autant plus que les services décentralisés du commerce sensés y effectuer des contrôles de prix sont plutôt remarqués par leur absence. Est-ce un problème d’effectif ? C’est dans les situations exceptionnelles comme actuellement que l’on peut vraiment apprécier l’efficacité de leurs services respectifs.
Partout à Madagascar, les spéculations surviennent toujours à chaque évènement (en bien ou en mal). C’est ce qui explique en partie la résilience de l’informel dans tous les secteurs d’activité et en particulier dans le commerce.
En ce qui concerne Antananarivo, on ne doit pas se limiter aux marchés d’Anosibe et d’Amontana. Il faut voir du côté des autres marchés. Et si le ministère est débordé, pourquoi ne pas faire intervenir la Commune ? Toutefois, il faut reconnaître que la Commune est encore plongée jusqu’au cou dans sa lutte pour faire de la ville des Mille une ville propre.
Mais apparemment, la commune est encore loin d’y arriver et les responsables actuels ne parviennent pas encore à apporter une véritable solution. Ce qui prouve qu’il est bien facile de critiquer mais qu’une fois sur place, c’est là seulement qu’on arrive à mesurer l’immensité de la tâche à réaliser.
