Quand il a rencontré hier les dirigeants des PME/PMI, le président de la République a encore focalisé son intervention sur le « Plan Marshall » qu’il a concocté, un plan doté de 1 043 milliards ariary pour réaliser de nombreuses infrastructures dans tous les districts de Madagascar.
Il va sans dire que le secteur de la construction et du BTP aura la part belle dans ce plan et particulièrement les entreprises locales qui ont toujours été négligées, a souligné l’homme fort de l’Etat. En effet, généralement, les entreprises locales n’ont ramassé que les miettes. Tout le monde aura sa part, a-t-il ajouté, car l’adjudication des différents marchés ne souffrira d’aucune corruption ou de copinage.
Mais la question principale qu’il faut se poser est la suivant : Les entreprises locales peuvent-elles répondre favorablement à ce défi lancé par le président de la République ? Entre autres, la plupart des entreprises locales se caractérisent fondamentalement par l’insuffisance d’équipement. Bien sûr, il y a quelques entreprises locales qui ont suffisamment d’expériences et qui ont déjà fourni leur preuve. Mais toutes ne sont pas logées sous le même enseigne.
Bien évidemment, il y aura les 40 millions USD auxquels les PME/PMI pourront accéder sous forme de prêts à des taux préférentiels qui devront leur permettre de compléter leur équipement respectif. Mais le matériel ne suffit pas. Encore faut-il le savoir-faire. Et c’est là que le bât blesse.
Un bon nombre de ces entreprises locales n’ont pas la compétence requise afin de réaliser des projets de construction d’infrastructure « manara-penitra ». A moins qu’on ferme les yeux sur la qualité afin de satisfaire tout le monde. En effet, comme on le sait, la politique a ses raisons que la raison ignore.
