SECTEUR PRIVE : Le soutien de l’Etat se fait désirer

Lutter contre le coronavirus n’est pas simple. Il ne suffit pas seulement de préserver les vies humaines. Il faut également penser à préserver les moyens de subsistance, préserver les emplois et préserver l’économie tant la pandémie a été dévastatrice à tous les niveaux. C’est dans un contexte apocalyptique que l’Etat se doit de réaliser ces exigences. Le  plan de relance de l’Etat malgache pour le secteur privé (et soutenu par la Banque mondiale) se situe dans une approche de sauvegarde de l’emploi et des revenus du secteur formel et informel.

Mais jusqu’à présent, le secteur privé, aujourd’hui complètement exsangue, reste toujours dans l’expectative quoique sa situation ne cesse de péricliter chaque jour qui passe. En effet, aucune action de la part de l’Etat n’a encore été constatée dans ce sens, mis à part le report de paiement des obligations fiscales des entreprises. Cela sera insuffisant pour relancer les entreprises qui ont surtout besoin de trésorerie (ne serait-ce que pour payer les salaires des employés).

Quand et comment vont se faire ces aides de l’Etat en faveur du secteur privé ? On parle de plan de mitigation, mais jusqu’ici, on ne voit trace de ce plan alors que chaque jour, des entreprises déclarent être au bord de la faillite si elles n’y sont déjà. Autre question non moins pertinente : comment  apporter une aide  au secteur informel ?

Rien que par son nom, il n’a pas d’existence formelle. Et si le secteur informel occupe une grande place dans l’activité économique du pays, il a toujours été impossible de l’identifier formellement malgré tous les efforts fournis (notamment l’administration fiscale). On peut craindre que cela ne se fasse comme les aides sociales distribuées par l’Etat qui, en fin de compte, ont profité à ceux qui ne devaient pas en bénéficier.

Il faut laisser aux entreprises (formelles et informelles, ces dernières sauront s’identifier d’elles-mêmes) le soin de mettre en œuvre les solutions avec moins d’intervention de l’Etat, notamment un Etat dépensier, bureaucratique qui n’a jamais rimé avec des services publics performants et une économie prospère.

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