Le tourisme est l’un des principaux secteurs d’activité le plus durement frappés par les mesures prises dans la lutte contre le covid-19 (700 millions USD de pertes attendues selon le GEM). Pour cette raison, les principales destinations des touristes internationaux à Madagascar sont les plus touchées. En effet, dans certaines de ces destinations, le tourisme fait vivre directement ou indirectement une très grande partie de la population locale (artisanat, divers services, hébergement…).
Parmi ces principales destinations, on peut citer, entre autres, Nosy-Be, Sainte Marie, Morondava, Taolagnaro… La situation s’aggrave quand la localité dépend essentiellement des revenus du tourisme, en l’absence d’autres activités susceptibles de procurer des revenus additionnels. D’autant plus que les dirigeants n’ont pas encore mis en place les aides sociales (« tosika fameno », « vatsy tsinjo »…) dont ont déjà bénéficié quelques grands centres urbains.
Il faudra encore attendre un certain temps avant de revoir les touristes internationaux revenir. Soit ils ne veulent pas, soit ils ne peuvent pas. Rien n’est encore acquis en matière de transport aérien quant aux conditions de sécurité à bord des aéronefs. Par ailleurs, les mesures sanitaires devant être prises à l’encontre de chaque voyageur étranger au niveau de chaque pays ne seront pas propices à encourager les voyageurs.
Quant au tourisme national, dans l’état actuel des choses, il ne faut pas trop y compter dans l’immédiat, d’autant plus qu’il a toujours été négligé par les responsables du tourisme qui se sont succédé. De surcroît, le pouvoir d’achat de la grande majorité des Malgaches ne peut pas leur permettre de profiter de ce type de voyage. De plus, la méfiance sera toujours de mise pour se déplacer dans les localités où la maladie a sévi, et de leurs côtés, les populations locales manifesteront encore une certaine réserve à l’égard de tout étranger, un potentiel porteur du virus.
