A quelque chose malheur est bon

Un petit tour dans les rues de la capitale amène à constater que la ville semble vivre au ralenti : presque aucune animation par rapport à ce que l’on vit quotidiennement. Mais cela se comprend : les mesures décidées dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire décrété depuis le 21 mars dernier, y sont pour beaucoup.

Le Président de la République a bien expliqué la situation : ce n’est plus une menace mais le danger (de mort) est bien réel dans le pays, à savoir le coronavirus qui est l’ennemi à combattre mais qui ne pourrait être chassé que par une mobilisation générale de toutes les forces. Andry Rajoelina a déclaré que les mesures strictes qui ont été prises nous permettront de mieux contrôler le COVID-19. Il a toutefois fait appel à toute la Nation à faire preuve de solidarité et de respecter les règles de confinement pour lutter ensemble contre cette pandémie.

Cet appel a visiblement eu ses échos auprès des populations dont notamment celle de la capitale qui a commencé à se terrer (se confiner) d’elle-même. Ce qu’il faut dire est que cela n’a rien d’un appel à une grève générale… à laquelle on a assisté à certains moments historiques vécus dans ce pays, mais plutôt d’une solidarité nationale face à une « invasion d’un ennemi invisible » comme l’ont qualifié de nombreux dirigeants du monde. Andry Rajoelina a justement rappelé les luttes menées à l’époque par les combattants nationalistes pour combattre les colons. Sauf que cette fois, on a affaire à une guerre contre une pandémie hautement mortelle qui risque de contaminer bon nombre de citoyens si l’on s’amusait encore à faire fi de ces mesures.

Et fort heureusement, la plupart des gens ont compris l’importance et la nécessité de respecter celles-ci. Les uns et les autres n’osent plus s’aventurer dans les rues.

A quelque chose malheur est bon, comme le dit cet adage. Et souvenons-nous que c’est en observant strictement ces mesures de confinement total que les Chinois ont réussi à contenir l’invasion de ce covid-19.

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