« J’ai mon Bac ! Oui, Bravo ! » Mais après ? C’est la question à débattre. Le ministère de l’Education nationale va entamer les réformes sur le Bac. Pas de problème mais les catholiques sont réticents sur la rapidité de la mise en place. Ce qui reste à savoir, c’est la qualité des nouveaux bacheliers dont on connaît bien le niveau. La note moyenne des admissibles est en principe de 10 sur 20. Mais, le niveau de base laisse à désirer étant donné que les éducateurs FRAM n’ont pas également le même niveau pour enseigner. Il y a aussi la moyenne délibérative.
Que faire après le Bac ? Tout dépend du niveau de l’étudiant. Beaucoup optent pour les universités, mais avec les problèmes actuels, il est difficile de réussir, avec les grèves, les bourses et les logements. Des fois, les enseignants, eux-mêmes réclament leurs droits impayés. Donc, si on a les moyens, on va dans les universités privées. Ce n’est pas le cas pour tout bachelier. Bon, on opte pour Ankatso, c’est moins onéreux. Les autres nouveaux titulaires du Bac vont chercher du travail. Malheureusement, la plupart sont des chômeurs. L’Etat n’a jamais prévu des postes budgétaires et l’emploi se fait rare dans le pays. De leur côté, le secteur privé trie ses employés selon les diplômes acquis, et il n’y a pas beaucoup d’offres sauf dans les zones franches.
Oui, nous entretenons le chômage et l’élitisme, car seules les élites sont admises dans les concours universitaires ou administratifs. Les élites ont eu leur bac avec mention et sont issus des familles aisées et sortantes des écoles de renom. Les autres essayent de chercher où mettre les fesses, ou bien, de se caser n’importe où. Les concours qui sont fréquents sont les entrées à l’école de Police, de la Gendarmerie ou à l’Académie militaire. C’est tous les ans, heureusement…
Devenir fonctionnaire nécessite beaucoup de moyens financiers et les parents n’arrivent pas à honorer. Donc, il faut survivre, avec d’autres issues de secours, qu’importe, il faut bouffer. Renforcer l’informel ! Dans le temps, les ministères offraient des postes aux sortants de l’Université avec des quotas distincts selon les spécialités, outre les divers concours. Les futurs enseignants sortaient de l’Ecole normale. Dommage que tout a changé. Maintenant, le Bac change de visage pour intégrer le système LMD dans les universités. Une autre histoire…
