Le Grand dirigeant étonne toujours le monde. Même dans ses déplacements sur la scène internationale, comme dans son territoire, le « comique » revêt cet ébahissement. D’abord son équipe onusienne est en partie féminine. Il aime ça, et il le montre à New York sa mode de gouvernance. C’est rare de voir des accompagnateurs composés de Directeur de Cabinet et de Porte-parole du Gouvernement. Ça ne sert à rien. Ces postes sont purement administratifs dont leur présence à la Session des Nations-Unies n’est pas nécessaire. Aucune délégation étrangère n’est composée comme telle. Ceux qui devraient siéger aux côtés du Grand dirigeant ne sont pas présents, entre autres, le Représentant permanent aux Nations-Unies, ou l’Ambassadeur de Madagascar accrédité et le ministre des Affaires étrangères. Comme l’Éducation était au centre du Grand thème choisi, les deux ministres peuvent bien siéger. Mais le dernier choix revient au Grand dirigeant.
Mais il faudrait une certaine humilité quand l’argent du Covid-19 n’est pas transparent. On ne va pas évoquer un plan d’émergence quand le pays est miné par les trafics d’or, la corruption et les diverses malversations de détournements de deniers publics. L’Education est la priorité de ce Sommet onusien. Beaucoup d’argent ont été aspergé dans ce domaine, mais la réalité est catastrophique. Les actions n’ont pas donné satisfaction ou de résultats palpables.
Tout compte fait, on ne sait pas quoi dire devant cette tribune avec des personnalités importantes du monde entier. L’assistance connaît également la situation à Madagascar. Beaucoup vont quitter leurs sièges pour une pause de quelques minutes et revenir plus tard, pour le prochain orateur. Bye Iles Éparses ! Une présence à la Tribune requiert du sérieux, pas de la rigolade. L’ancien Président feu Didier Ratsiraka l’a compris durant son règne. Il y avait un temps où on l’écoutait avec attention et des applaudissements. Puis avant sa chute, il n’est plus apparu, laissant son discours à son ministre des Affaires étrangères. Il est retourné très vite à Paris à bord de la Concorde…
