Que va-t-il faire ? La fête voulue s’est achevée avec des dépenses faramineuses. Mais le pouvoir a oublié les morts de botulisme et d’empoisonnement dont les chiffres ne cessent d’augmenter. Le Roi a caché les réalités pour que la célébration ne soit pas gâchée, mais le Peuple sait pertinemment qu’il manquait quelque chose, c’est le respect, cher à la tradition malagasy. Pas un mot sur les victimes, ni d’encouragement sur les familles. Un bateau a disparu en mer, personne n’en parle, sauf un groupe artistique qui a évolué à Amparafaravola.
Ce comportement de la part du Pouvoir dépasse le sens de responsabilité. Combien de personnes ont pris ce bateau, dont on ne sait rien où il va ? L’information devrait être connue, mais mis en sourdine. Les autorités étaient encore en fête, et il ne fallait pas les déranger. C’est grave ! Des personnes en danger de mort, il se pourrait qu’on puisse bien en sauver quelques unes. On va parler encore du retard des secours, alors qu’une démonstration a été faite à Mahamasina, durant le défilé du 26 juin. Nous avons vu que les moyens de sauvetage existent bel et bien, en hommes et en matériels.
Et maintenant ? Des militaires sont peut être en action sur ce sinistre, mais trop tard. Des médecins après la mort, une spécialité à Madagascar. Le silence radio est incompréhensible au niveau des responsables, même le Roi n’a rien dit, comme d’habitude, quand il s’agit de rendre hommage aux morts. Mais les vérités apparaîtraient petit à petit, et le manque de responsabilité se ferait au grand jour. Si la tradition n’est plus respectée à Madagascar, le peuple perd ses valeurs culturelles et cultuelles. La présence de l’armée française à la fête de l’Indépendance démontre beaucoup de choses sur le colonialisme, un pan sur notre Histoire et sur l’avenir du pays. Une continuation de la mainmise de notre Economie et de nos richesses. C’est ça la fête de l’Indépendance à Madagascar !
