Le temps des cadeaux ne se termine jamais à Madagascar. Après les diverses élections où les dirigeants ont offert l’étrenne de Noël et du Nouvel an pour gagner des voix, les cyclones sont des occasions pour distribuer aux sinistrés et aux pauvres. Ces derniers n’hésitent pas à recevoir, car c’est gratuit et facile, et le travail nécessite des efforts.
Un gouverneur fête sa date de naissance et offre à manger. Tout le monde est content. Force est de savoir que les distributions de vivres ne résolvent pas les problèmes des familles, c’est une issue de secours de quelques jours et revoilà les soucis quotidiens. Les dirigeants ne seront pas toujours là pour faire la fête.
Pour être plus réaliste, les sinistrés devraient renforcer leurs logis, car c’est une catastrophe qui peut frapper tous les ans, et même fréquemment. Les offres « politiques » ne sont que de la propagande. Le Roi fait construire des habitations, mais jamais les sinistrés seraient élus pour les avoir. C’est un rêve. Ces nouveaux bâtiments comme à Ivato servent à la parade. Personne ne les occupe. Alors que des mouvements se sont déroulés. C’est comme le stade Barea qui ne sera jamais homologué ayant dépensé des centaines de millions de dollars. C’est le style royal, honteux et malheureux.
Le plus grave, c’est que la pauvreté persiste. Plus rien de bon ne profile à l’horizon. Le paysage est désolant, malgré une fausse verdure qui trompe l’œil, car la faim est toujours là. On attend le prochain cyclone pour les éventuelles distributions. Les champs seront désertés en cette saison d’étrenne, c’est gratuit. Mais ça ne va pas durer. Le reste de l’année, c’est la pauvreté.
Cette année, il n’y aura plus d’élections, mais peut être des inaugurations et le défilé du 26 où les gens seraient sollicités pour remplir le stade Barea. C’est pourquoi, il n’y aura pas d’homologation. Un stade n’est pas un lieu pour le défilé militaire, ni un lieu pour la distribution d’étrenne.
