Femme !

Pour cette Journée internationale de la Femme, dont Madagascar a adopté depuis l’indépendance, des réflexions sont répétées à ce propos à travers le monde. Alors que le 8 mars est fait pour « informer, interpeller, sensibiliser les citoyens sur les inégalités et les discriminations que vivent encore les femmes aujourd’hui », certaines personnes, tel le militant féministe Naëm Bestandji, déplorent que cette transformation en « Fête de la femme » « détourne l’objectif du 8 mars à l’avantage du machisme et du patriarcat ». Bestandji critique également les opérations commerciales organisées ce jour, comme les entrées gratuites pour les femmes ou les promotions qui leur sont accordées. Les messages de bonne fête adressés aux femmes sont, toujours selon Naëm Bestandji, dans cette même logique. La journaliste Fiona Schmidt partage le même constat et incite à « ne surtout pas participer » à cette « parodie d’empowerment ».

A Madagascar, c’est la fête de la femme, soit une journée sur les 365 jours de l’année. Les hommes accordent une journée de liberté pour se manifester, pour se libérer afin de cacher les réalités du quotidien. Les femmes malgaches ne sont pas encore considérées comme il se doit. Les Nations-Unies ont fait appel à une égalité entre hommes et femmes dans les responsabilités de l’Etat à travers le « Gender ». Mais, c’est encore irréalisable. Dommage !

Effectivement, pour cette journée, la Femme prend part à des manifestations de bienfaisance, en aidant les pauvres et les démunis. Pourquoi seulement aujourd’hui ? On s’attendrait à une manifestation populaire où toutes les femmes de divers partis et de diverses mouvances se donnent la main pour qu’une considération politique leur soit accordée. Mais, c’est impossible, car les femmes reçoivent encore des ordres de leurs maris, hommes politiques sans vergogne. Pas question d’unir la force féminine pour une lutte égalitaire de 50-50% au Parlement, ni au Gouvernement, ni dans divers postes de responsabilité. C’est pourquoi quand une femme est désignée, elle y tient coûte que coûte et les bêtises sont tolérées. D’ailleurs, entre femmes responsables, les bâtons dans les roues sont fréquents, et elles ne se parlent jamais face à face. Chacune de leur côté… Femmes députés ou femmes sénatrices ou femmes responsables, démontrez que vous n’avez pas besoin des hommes pour diriger le pays et arrêtez vos hypocrisies entre vous et envers les hommes. Si c’est réglé, le droit est acquis !

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