Grâce ?

La grâce présidentielle a été rayée du programme des festivités du 26 juin cette année. Le roi devient de plus en plus éloigné des us et coutumes du droit absolu qui lui est conféré, délaissant l’essentiel de l’attente populaire. Tout a été détourné vers des futilités budgétivores éphémères. La disgrâce était du côté de la population carcérale, l’oubli de cette liesse du 65ème anniversaire de l’Indépendance.

Or, tout le monde s’attendait à cette grâce, suite à l’appel de la libération des journalistes emprisonnés du Pape Léon XIV, le 12 mai dernier, face à la presse internationale : « L’Église reconnaît dans ces témoins – je pense à ceux qui relatent la guerre même au péril de leur vie – le courage de ceux qui défendent la dignité, la justice et le droit des peuples à être informés », a-t-il affirmé, estimant que « seuls les peuples informés peuvent faire des choix libres ». Notre Roi est-il catholique ? A-t-il entendu ce message papal ? Si, mais… Les journalistes malgaches ne font pas partie de ce lot qui devrait retrouver la liberté. Peut être plus tard ou jamais. Hélas ! En fait, c’est son copain financier, le Crésus du pays, qui détient cette liberté, dont la Justice est sous ses ordres.

Dans tous les cas, l’impopularité du Roi s’accentue de jour en jour, surtout dans les régions délaissées durant les festivités et les faveurs capitales. Pourquoi ce clivage ? Déjà la politique de décentralisation n’a jamais été effective… mauvaise gouvernance. Le 26 juin, c’est Tana ! Comme le 14 juillet à Paris ! Que diront les gens de Beraketa ou de Fotadrevo ? Ils ne verront jamais un bus électrique, jamais. Comme la mer. Des contes à les faire dormir debout. Et parler des Iles Eparses ? Foutez-nous la Paix !  De grâce !

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