Les cimetières sont devenues des infrastructures inities par l’Etat. C’est pour enterrer les morts du Covid et pour la postérité, elles deviendront des monuments historiques. « Morts pour la Patrie ! » Les touristes verront plus tard des monuments de ce genre dans tout le territoire, et espérons qu’il y aurait la liste de ceux qui sont disparus et vont disparaître de cette pandémie mortelle : « A la mémoire de… »
Triste réalité ! Les malagasy ne seront plus enterrés dans leurs terres ancestrales en cas de covid. Ils auront des fosses communes comme à Moramanga en 1947. Avec cette guerre contre le Covid, le peuple perdra ses habitudes ancestrales, le « Fihavanana » et l’art funéraire, une partie de sa civilisation. Ce virus va également changer les modes de vie socio-économiques. Point de travail ni de source d’argent, point de pouvoir d’achat, point d’avenir…
L’Etat a mal conçu l’impact de la pandémie depuis le départ en Mars 2020. Et il refait les mêmes erreurs en 2021. Le problème réside dans la mauvaise gouvernance avec l’utilisation des fonds alloués par les bailleurs de fonds traditionnels. Des détournements des matériels et de fausses factures, la corruption sont les maux des hauts responsables qui ont cherché à s’enrichir avec la maladie. C’est une idée macabre de profiter de la mort des gens. « Manararao-paty ». Des hôtels sont loués pour recevoir les malades faute d’hôpitaux et de Centre de soins dans les localités. Les malades s’entassent dans les grandes villes pour se soigner, là où il y a des matériels et des médicaments gratuits. Dommage que ce n’est pas le cas car tout est payant ! En cas de décès, des lieux y sont déjà consacrés. Macabre !
