Andry Rajoelina est donc sacré par la Banque Africaine de Développement comme étant le champion du combat contre la malnutrition en Afrique. Une aubaine pour Madagascar car vue la tragique conséquence des fortes pluies ainsi que la précarité de l’agriculture à Madagascar, il nous faut un véritable champion pour avoir le dessus sur la famine.
On n’est jamais prophète chez soi effectivement car si certaines institutions africaines semblent reconnaître à sa juste valeur le pouvoir époustouflant qu’a notre président à endormir un auditoire à travers des projets aussi effarants les uns que les autres et à faire miroiter un avenir merveilleux certes, mais hypothétique, à Madagascar il faut croire que la faim n’a pas encore eu raison de la capacité de la population malgache à ne pas se laisser berner.
Un peuple affamé a besoin de concret et d’actions concrètes dans le but d’éradiquer la famine. La seule action que le Président a entreprise jusqu’ici dans ce sens reste l’inauguration de la KFC à Tana Water Front (Antananarivo). Une action qui malheureusement reflète avec perfection la politique de la lutte contre la famine et la malnutrition instaurée dans ce pays : Faire venir des magnats de l’industrie alimentaire et d’import/export du monde pour faire en sorte qu’ils s’enrichissent encore plus.
Et à Madagascar, faire croire que « la mal-bouffe » représente le luxe car on favorise l’importation de riz de basse qualité pour la consommation locale alors que la Grande île exporte des produits de qualité tel que les letchis, le cacao, le riz de luxe, les fruits de mer tellement prisés partout dans le monde.
Si un « pitch » était suffisant pour lutter contre la famine, vu l’engouement des Malgaches pour les « Karabary », ce serait un maux dont on ne souffrirait plus. La réalité est tout autre. Le Nord est frappé par les inondations et se retrouve enclavé vu l’état des routes, le Centre est en période de soudure et le Sud victime de la sécheresse… Aucune partie de l’île n’est épargnée par la situation.
En guise de solution, le Champion a initié l’importation de riz de mauvaise qualité pour le revendre à bas prix à une population qui ne pourrait même pas en profiter en totalité car la quantité du riz importé n’est pas suffisante. On se croirait revenu au temps du socialisme à voir la population faire la queue pour du riz à bas prix.
Blague à part, il n’y a pas de pitch ni de remède miracle pour venir à bout de la famine et de la malnutrition et vu le profil géographique de Madagascar, la solution réside dans l’agriculture. Les autres solutions abracadabrantes qu’on promet à la population, à part cela, ne sont que leurre et facétie.

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