C’est le premier président qui a industrialisé et modernisé le pays avec l’agro-alimentaire. De son temps, la population était ravie et contente de consommer les produits locaux, “vita malagasy”. Une fierté sans conteste, le beurre, les yaourts et les glaces sans oublier l’huile alimentaire. C’était Tiko, un souvenir, inoubliable.
Puis vint un putschiste, appuyé par la France. Il a détruit Tiko. Malheur ! On a effacé un moment de bonheur de la population. L’armée soutient le putschiste. Les militaires n’avaient pas de familles qui consommaient Tiko. On s’en fout de la politique putschiste, on veut vivre. Mais tout a été détruit.
Des années plus tard, Ravalomanana est frappé par le fisc, alors que Tiko n’a rien produit depuis. C’est le putschiste, devenu l’élu du Peuple, citoyen français qui l’accable pour un document fiscal 211 bis. Hé! Comment voulez-vous qu’une personne qui a perdu ses biens dans un putsch pourrait honorer ses impôts ?
Le problème, c’est qu’on empêche Ravalomanana de se présenter aux élections communales. L’élu du Peuple, citoyen français ne voudrait pas qu’il soit réélu maire de la capitale. Celui qui n’a jamais pu créé une seule industrie agro-alimentaire dans son pays ne voudrait pas que la population, déjà appauvrie, retrouverait la consommation des produits “Vita malagasy”. C’est un bourreau, un dictateur… C’est un français, mais il a facilement constitué sa nationalité malagasy lors des présidentielles.
Pour l’opposant Ravalomanana, ce serait des problèmes qui frisent la contestation générale pour les communales. L’élu du Peuple, citoyen français n’ira pas à New York, comme l’a fait l’ancien président feu Ratsiraka avant sa retraite. La honte de faire face aux grands dirigeants du monde y est pour quelque chose. Et la dictature n’est plus de ce monde. Foutaise de politique !
