Retombées !

Madagascar va subir les conséquences de sa prise de position sur l’invasion russe en Ukraine, dans les prochains jours. Rien qu’en ce moment, l’Union européenne visite les zones sinistrées frappées par les cyclones. L’attitude est hypocrite dans la mesure que cette institution a sollicité l’adhésion de Madagascar pour soutenir l’Ukraine. La situation est également contraignante du côté des européens, en assistant un pays qui est contre ses positions face à ce conflit, qui, d’après les observateurs, pourrait aller loin. Il y a un mois, le Grand dirigeant a été invité à Bruxelles pour des programmes de développement durable en Afrique dont des chiffres en milliards d’euros ont été annoncés. Le choix malgache pourrait avoir d’autres retombées sur le prix du pétrole qui atteint le chiffre historique de 110 dollars le baril. Or Biden offre des barils sur son stock à ses alliés de l’Otan. Et l’Ariary va connaître encore sa chute vertigineuse d’ici peu. Ce qui va appauvrir davantage le pays.

D’autre part, force est de reconnaître que la Russie est un pays allié de Madagascar. Rien qu’à voir les matériels de notre Armée qui proviennent du pays de Poutine, à commencer par les « kalaks », armes favoris des « Malaso », puis les puissants chars utilisés lors des défilés du 26 juin, et qu’on emmène sur la Place du 13 Mai pour faire peur aux manifestants. Il ne faut pas oublier l’ingérence politique de la Russie en finançant des partis politiques dans les présidentielles. Puis souvenons-nous de Kraoma SA. Et n’oubliez pas que des malgaches vivent et étudient en Russie.

Voilà pourquoi, Madagascar a choisi la neutralité dans ce conflit. Etre avec l’Ouest ou avec l’Est, les retombées sont énormes. Il faut reconnaître que le pays a déjà prôné la politique « tout azimut » dans sa diplomatie, vu son insularité et sa pauvreté extrême, n’ayant pas de distinction dans ses relations internationales. Cette nouvelle prise de position sur le conflit Russe-Ukraine va avoir des répercussions sur l’économie et les échanges commerciaux. Il fallait choisir les plus forts et les plus riches pour aller loin. Qui va accompagner l’Union européenne dans le Sud-Est ? Peut-être l’opposition…

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