Le lancement de l’état de sinistre national a entraîné en engouement qui dépasse la logique. Certes, il faut aider les sinistrés, mais, c’est devenu des cérémonies médiatisées qui frisent le comique. Les « karana » milliardaires, les représentations diplomatiques, les institutions, les ministères, les sociétés et entreprises ainsi que les associations caritatives se défilent devant la presse pour dire qu’ils soutiennent le Grand dirigeant. Les donations sont devenues une singerie : « Nous allons aussi offrir, pour dire que nous existons. Les medias sont là ? » Pendant ce temps, le Grand dirigeant, pluridisciplinaire et technocrate, l’homme à tout faire et le plus sollicité, est sur les chantiers pour le suivi des réhabilitations des routes. D’autres ministres croisent les bras.
Cette singerie est peut-être l’image du ridicule « sympathique » des citoyens riches de la Nation et des étrangers dominants sur le pays. Ils ont les moyens car leurs business marchent avec les produits à distribuer. Qui vendent les PPN ? Suivez mon regard… Il en est de même pour les groupes électrogènes dont l’utilisation est nécessaire avec le délestage devenu éternel, et la vente marche bien dans les entreprises étrangères. Merci Jirama ! Ces entreprises sont soutenues par l’Etat.
Ce qui est urgent en ce moment, c’est de pallier aux dégâts. Aucune anticipation pour réceptionner les nouveaux cyclones, aucune action sur les côtes et les zones inondables de toutes les régions. On se contente d’alimenter le BNGRC dont on connaît historiquement leurs « actions ». Les élus locaux doivent savoir par cœur leurs régions, les risques et les faiblesses afin de concorder les actions à, entreprendre. Quels sont les besoins ? Peu de rapports sont discutés, et les élus ne se soucient pas de l’état des lieux de leurs circonscriptions respectives. Les gouverneurs, de leur côté, s’occupent de la politique, celle de soutenir le Grand dirigeant pour les prochaines élections.
Arrêtez de défiler les informations « subjectives » dans les médias. Dirigeons-nous vers le concret, ce qu’il faut faire dans l’immédiat pour sauver le pays et la population. Singerie !
