Les manifestations des rouges de Ravalomanana et blanches de Rajoelina du week-end laissent une ambiance de non achevée pour les uns et une victoire pour les autres. La vie politique n’a plus de vigueur à Madagascar si on pense à un développement réel. La journée internationale de la Femme d’hier n’a été qu’une diversion face aux réalités. Reboisement de toutes formes, distribution de vivres aux démunis, une façon de démontrer que l’activisme « gender » répond à la déforestation du pays, à la famine et à la pauvreté.
Quoi qu’il en soit, des actes anticonstitutionnels ont été évoqués par des élus du Peuple entraînant la mauvaise gouvernance, la corruption et les inégalités au niveau de la Justice. Le pays est en ruine et la communauté internationale s’amuse à jouer aux classements des pays les plus pauvres du monde. Ce qui n’est pas vrai car c’est un pays béni de « Zanahary », avec des richesses interminables et inestimables du sous-sol. On se permet d’envoyer de l’or ailleurs…
La tension entre Rajoelina et Ravalomanana ne cesse d’alimenter les débats. On parle de réconciliation ou d’entente. Ce qui n’est pas possible pour le moment car les belligérants ont juré de se haïr jusqu’à la mort. On a oublié la mentalité de nos aïeux (Ntaolo), les valeurs ancestrales de la morale malagasy, le « Fihavanana »… Et dans cette polémique à n’en plus finir, toute une population est derrière les rivaux, comme s’il n’y avait qu’eux qui puissent faire du bien pour le pays. Dans cette polémique, de l’argent est distribué de toutes parts et la haine se renforce au niveau de la population. C’est la politique à Madagascar. Et pour terminer, la Constitution prévoit cette condition : « La préservation de la paix et la pratique de la solidarité et le devoir de conservation de l’unité nationale dans la mise en œuvre d’une politique de développement équilibré et harmonieux ». Réflexions…
