« Qui se sent morveux se mouche ». Molière a visé juste, et a eu raison encore, dimanche dernier à Antsonjombe, lors d’un culte traditionnel du FJKM. Le pasteur qui a prononcé l’homélie a expliqué la mauvaise gouvernance qui sévit au pays. Et ceux qui sont du côté du pouvoir ont réagi contre ce religieux. Leurs réactions sont normales, et les vérités blessent certains politiciens véreux.
Qui ose critiquer un pasteur, un prêtre, un rabbin ou même un prédicateur des différentes religions dans un monde démocratique ? Même les accusations du Pape, Représentant de Dieu sur Terre, sont suivies et écoutées partout. Nous avons toujours respecté même les révérends qui ont fait la grève de la faim à l’Avenue de l’indépendance. Il n’y a que les dictateurs qui sont réticents et peuvent les éliminer d’une façon ou d’une autre, des fois par la répression et la force.
Quel sort aura le Pasteur FJKM Zaka Andriamampianina après son intervention à Antsonjombe ? Aurait-il le soutien du FFKM ? En tout cas, ils ont les mêmes idées mais peut-être pas les mêmes paroles. La religion et la politique ont toujours été liées parce qu’elles poursuivent le même but : résoudre le problème humain du vivre-ensemble et de la violence. C’est cette identité, le fait qu’elles poursuivent le même objectif qui explique aussi leurs conflits.
La population vit maintenant dans l’angoisse et la pauvreté est à l’extrême. Il est temps qu’elle soit consciente des réalités. Les solutions émanent de la politique. La religion est l’opium du Peuple dit-on. Ce n’est pas la première fois que les religieux crient fort et haut des difficultés de la population face à une dictature naissante. Des prêtres et des pasteurs ont lutté depuis les temps coloniaux face à l’exploitation de l’Homme par l’Homme, et aux diverses inégalités. La cible a été bien visée…
