C’est sur son compte Facebook que l’ancien ministre des Postes et télécommunications, Jean de Dieu Maharante, a choisi de s’expliquer sur l’affaire des six milliards ariary de l’Autorité de Régulation des Technologies de Communication (ARTEC), pour laquelle il est poursuivi actuellement suite à une inspection effectuée par l’Inspection Générale de l’Etat (IGE). Apparemment, il s’agirait d’un détournement puisqu’aucune pièce justificative n’a été constatée concernant l’utilisation ou l’affectation de cet argent.
Mais Jean de Dieu Maharante se déclare très surpris car, selon lui, aucun dossier concernant le déblocage de cet argent n’est jamais passé sous ses yeux. « Je suis profondément étonné et consterné, et c’est pourquoi j’ai préféré me retirer pour y penser à tête reposée… ». Il affirme séjourner actuellement chez un de ses enfants à Paris (France).
En ce qui concerne le déblocage de fonds par l’ARTEC, Jean de Dieu Maharante indique que la procédure y afférente est des plus simples, car il suffit de la signature du ministre et de celle du directeur général… quel qu’en soit le montant. Et qu’il n’y a pas lieu d’exiger un quelconque « Titre d’Engagement Financier » (TEF). Il ajoute : «… Des esprits malintentionnés ont scanné ma signature pour faire débloquer cet argent à mon insu… ». Le ministre précise que l’acte aurait été commandité ou perpétré par un opérateur « karana » (avec la complicité de certains agents du ministère et de l’ARTEC), adjudicataire du marché public pour le projet de construction du « Centre d’applications pour le développement numérique » à Antanetibe Ivato. Un projet qui n’a même pas été entamé jusqu’à ce jour, sans aucune explication, s’interroge-t-il.
Jean de Dieu Maharante conclut que « 95% des signatures sur les documents concernant cet argent sont fausses, car ce sont des signatures scannées. On m’a rapporté que cet opérateur karana s’est enfui à Dubaï avec une importante somme d’argent… »

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