COMMUNALES À ANTANANARIVO : Le TAF déboute Ny Rina, Penjy n’est plus inquiété

Parmi les contentieux électoraux qui ont été jugés hier par le Tribunal administratif et financier (TAF) d’Antananarivo, figurent les requêtes du candidat Ny Rina Randriamasinoro du Tiako i Madagasikara (TIM) à la mairie de la capitale et celle contre l’autre candidat TIM pour la mairie d’Ivato, Penjy Randrianarisoa.

Ny Rina Randriamasinoro a demandé une confrontation des listes électorales utilisées respectivement lors des législatives du 27 mai 2019  et celles des communales du 27 novembre dernier. Il y aurait eu des malversations sur certaines de ces listes, ayant conduit à des falsifications et manipulations des résultats des élections. Le Tribunal n’a pas toutefois accédé à sa requête, déclarant celle-ci non fondée… A partir de là, on peut avancer que l’élection du candidat de l’IRD, Naina Andriantsitohaina, à la municipalité de la capitale, est déjà acquise. Celui-ci a déjà été déclaré vainqueur provisoire de l’élection par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) lors de sa publication du 9 décembre dernier.

Par contre, Penjy Randrianarisoa n’a pas esté en justice, mais il y a été cité à comparaître suite à une requête en contestation et annulation des résultats du scrutin, intentée par l’un de ses concurrents qui l’a accusé de fraude et malversation durant les propagandes… et même pendant le jour du scrutin en « tentant de soudoyer les électeurs ». Le Tribunal n’a pas non plus accédé à cette requête qui a été déclarée non fondée. Ainsi, Penjy Randrianarisoa dont la victoire provisoire a déjà été aussi annoncée par la Ceni, n’aura plus à s’inquiéter et pourra, dès maintenant, se préparer à sa propre succession à la mairie d’Ivato qu’il a dirigée jusque-là.

Voilà donc les décisions rendues par les juges du TAF d’Antananarivo en ce qui concerne lesdites requêtes qui ont été jugées hier. Des décisions qui, de toute évidence et sans qu’il soit besoin de le dire, revêtent un caractère manifestement politique. Car s’agissant tous de candidats du TIM, un parti qui s’est déclaré officiellement dans l’opposition, les juges ont dû jouer la carte de l’apaisement : écarter l’ancienne maire TIM Lalao Ravalomanana de la commune urbaine d’Antananarivo, mais maintenir l’ancien maire TIM de la commune rurale d’Ivato. Mais cela suffira-t-il vraiment à calmer tous les esprits et apaiser les tensions ?

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