Le processus de la refonte totale de la liste électorale, projetée par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a démarré hier. Un démarrage marqué par la tenue d’un atelier de concertation auquel ont été conviés les représentants des partis politiques, de la société civile, des partenaires techniques et financiers ainsi que de divers autres acteurs concernés.
Mais avant même que la réunion ne débute, les représentants de l’opposition se sont levés pour remettre une lettre au président de la Ceni et quitter aussitôt la salle après. Parmi ces chefs politiques de l’opposition, il y avait entre autres Alain Andriamiseza, Jean-Louis Rakotoamboa et Olivier Rakotovazaha.
En tout cas, le comportement de ces derniers a été plutôt mal vu par toute l’assistance dont le président du « Conseil du Fampihavanana Malagasy » (CFM), Alphonse Maka qui a vivement réagi en ces termes : « Cet atelier de concertation est une étape majeure vers la résolution de nombreux problèmes et la prévention de conflits. Mais il faudrait savoir : n’est-ce pas justement l’opposition qui revendique la tenue d’une concertation nationale. Elle avait là une opportunité pour exprimer ses doléances, alors qu’elle a choisi de s’abstenir. Evidemment, chacun est libre d’exprimer son point de vue. Mais je trouve quand même que la politique consistant à laisser des chaises vides à l’occasion d’un tel forum n’est pas appropriée. Des forums tels que cet atelier de consultation sont conçus pour apporter des suggestions et des critiques directement aux autorités autorisées par la loi. Cela fait partie d’un grand processus qui donne à chacun une plateforme pour poser ses questions et exprimer ses suggestions ou ses préoccupations. La contestation des résultats des élections a été l’une des crises dans le pays depuis des temps immémoriaux. La solution à ce problème est d’avoir une liste électorale propre et crédible, exempte d’erreurs ou de noms répétitifs qui suscitent la controverse. Le CFM souligne l’importance de telles réunions pour les résoudre, car il a suggéré à plusieurs reprises que le dialogue est le seul moyen d’éviter les conflits dans le pays ».
