Depuis le 16 octobre dernier, le bateau de guerre de la marine française, Nivôse, est en escale à Antsiranana. Jusqu’au 20 octobre dernier, il a partagé ses expériences aux marins militaires malgaches. Ce bateau se charge notamment de la sécurité maritime dans l’océan Indien. Il a été accueilli à Antsiranana par l’ambassadeur et l’attaché de défense français ainsi que le secrétaire général du ministère malgache de la Défense nationale.
Mais au-delà de ce partage d’expérience avec les Malgaches, le Nivôse semble aussi avoir une mission particulière : celle de sécuriser la zone où le président français, Emmanuel Macron, prévoit de se rendre très prochainement.
En effet, du 22 au 25 octobre prochain, Emmanuel Macron sera dans l’océan indien. Ce sera son premier voyage officiel dans la région après ses passages à La Réunion et Mayotte pendant la campagne présidentielle en 2017. L’occasion d’aborder la situation économique de Mayotte et de La Réunion mais aussi la souveraineté des îles Eparses revendiquées par Madagascar depuis 1973. Il visitera spécialement la Glorieuse, haut lieu de la biodiversité, en compagnie de scientifiques internationaux. Cette courte escale (1 heure) à Glorieuse, aura pour thème la défense de l’environnement et la coopération internationale, assure l’Elysée, qui précise que le déplacement a été préparé « en lien avec les autorités malgaches ».
Ainsi, on peut avancer que cette escale du Nivôse à Antsiranana a certainement à voir avec ce déplacement du président français dans la zone. Mais Emmanuel Macron ne sera pas encore à Madagascar : il est attendu dans le pays pour la célébration de la fête nationale du 26 juin 2020… sauf changement.
Pour rappel, lors de sa rencontre avec Emmanuel Macron en mai dernier à Paris, le président de la République Andry Rajoelina avait fait part de son souhait de reprendre les négociations concernant le cas des îles Eparses. Les deux présidents avaient alors annoncé qu’ils allaient reprendre les discussions sur ces îles, via la mise en place d’une commission mixte, afin d’aboutir à une solution consensuelle d’ici juin 2020.
En attendant, on sait que la France a une forte présence militaire dans ces îles, depuis les années 1980.

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