La nomination d’une personne à un haut poste de responsabilité requiert toujours un niveau de discernement aigu. Effectivement, une telle décision doit toujours être bien mûrie pour que la nomination ne crée pas des remous. En effet, certains postes de décision nécessitent une neutralité minimum. Ce qui n’est pas toujours le cas. Il arrive bien souvent que le concerné soit à la fois juge et partie.
Par exemple, la nomination d’un ministre chargé d’un secteur d’activité bien déterminé alors que lui-même a des intérêts bien réels dans ledit secteur peut créer des suspicions de la part de tous les intervenants et acteurs dans ce secteur. Toutes les décisions qu’il va prendre seront toujours interprétées comparativement à ses intérêts personnels.
Et d’un autre côté, il est tout à fait naturel qu’il pensera tout d’abord aux conséquences des décisions qu’il va prendre sur ses intérêts personnels. Autrement dit, il y aura confusion des rôles. Et chaque fois qu’une décision est prise, les autres intéressés penseront qu’il y a eu forcément du favoritisme, du copinage…quelque part Une situation très délicate pour le haut responsable.
Il n’est pas toujours nécessaire que le haut responsable (exemple un ministre…) soit issu du secteur d’activité ou du corps de métiers dans lequel il est nommé. Dans beaucoup de pays, le poste de ministre de la défense n’est pas toujours occupé par un militaire. Le poste échoit à une personne qui a une forte idée, un profond concept de défense.
C’est comme dans un club de football. Le coach n’est pas ou n’a pas été forcément un très bon joueur sur le terrain. Le bon coach c’est celui qui est doté d’un grand concept de jeu, de tactiques de jeu…Des qualités qui lui permettront de mener son équipe à atteindre les objectifs qui ont été préalablement déterminés.
Bien évidemment, il y a toujours des exceptions. L’essentiel est qu’on arrive à trouver la bonne personne comme le dit bien l’adage : « the right man on the right place ».
Ranaivo Lala Honoré

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