La santé et la sécurité sont les sujets qui retiennent l’attention en ce moment, et les questions des sénateurs adressées aux membres du gouvernement s’y sont basées, en général, au palais d’Anosy aujourd’hui.
Le Premier ministre Ntsay Christian qui a voulu jouer dans la transparence a avoué qu’il n’y a que 2 respirateurs disponibles actuellement dans les hôpitaux et le gouvernement va faire l’effort de s’en fournir jusqu’à plus de 70 appareils. D’après lui, il faut profiter de la situation actuelle pour apporter des changements qualitatifs et améliorer les infrastructures comme la radiologie numérique ainsi que du matériel pour l’hémodialyse car en ce moment, les centres hospitaliers universitaires de Fianarantsoa, Tuléar et Antsiranana n’en disposent pas encore, et les patients sont obligés de rejoindre les autres grandes villes pour se faire soigner en cas d’insuffisance rénale. Des travaux pour la mise en place d’infrastructure pour l’implantation rénale sont en cours à l’hôpital d’Andohatapenaka, comme c’est le cas aussi pour la mise en place d’un centre de cardiologie à Befelatanana. Le PM a également mentionné des mesures d’accompagnement comme la construction de logements pour les médecins qui vont travailler hors des villes pour que ces fonctionnaires aient de la sérénité en exerçant et ne seront plus tentés de revenir travailler dans les grandes villes. Il a été obligé de répondre aux questions des sénateurs concernant la santé publique en l’absence du ministre qui est retenu à Toamasina à cause de la situation actuelle. En ce qui concerne l’utilisation de la piqure pour le traitement du coronavirus, c’est la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui a fourni l’explication comme quoi ce 3ème protocole consiste à utiliser deux médicaments déjà existants. Ce protocole a déjà passé le comité d’éthique et a également obtenu l’autorisation de mise sur le marché.
Le sénateur de Toamasina a, quant à lui, tenu à rapporter le regret de la population qui sent de la discrimination à cause du fait qu’il y a des gens qui accusent les habitants de cette ville comme responsables de la propagation du coronavirus. Le ministre de la défense nationale, en réponse à ce sénateur, a expliqué que des éléments sont envoyés à Toamasina pour aider et soutenir la population et a fait remarquer que ces militaires ne sont arrivés sur place que le lundi matin, alors il faut, a-t-il dit, faire des recoupements avant d’affirmer qu’il y en a qui font des rackets auprès des commerçants.
En réponse à un sénateur concernant une attaque de 300 dahalo dans la partie sud de l’île pendant laquelle 200 bovidés ont été dérobés, le général Ravalomanana Richard, secrétaire d’Etat chargé de la gendarmerie a tout de suite affirmé que 285 bœufs sont déjà récupérés et 3 dahalo ont été abattus.
Notons que les membres du gouvernement vont encore se mettre à la disposition des sénateurs pour d’autres questions pendant la session.
