Solution à la crise 2023

— Par Toavina Ralambomahay

La société civile (FFKM, Seces, etc.) plus les 10 candidats, plus les 105 députés de la motion de censure de 2022 sont conseillés de faire pression pour tenir les présidentielles le 9 novembre 2023 mais en contrepartie de l’exclusion de la candidature de celui frappé par l’art.42 du code de la nationalité malgache ! La pression des 105 députés portera aussi sur un changement de gouvernement en vertu de l’art.54 de la Constitution. Le gouvernement sera recomposé par les éléments cités ci-dessus jusqu’au 14 janvier 2024. Il annulera les certificats de nationalité injustes. Le Parlement et le gouvernement rédigeront au pire les textes pour les prochaines élections. Les municipales devaient être pour novembre 2023 mais sont donc reportées après janvier 2024, les législatives en juillet 2024 et les régionales et provinciales sont à prévoir. Au mieux, le Parlement et le gouvernement prépareront deux ou trois textes constitutionnels à plébisciter après les présidentielles.

S’il le faut, le gouvernement et le Parlement recomposeront la HCC et la Ceni sans modifier les dates de scrutins.

Ce cas de l’art.42 n’est que la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Mais avant cette goutte d’eau, il y a déjà l’interdiction gouvernementale injuste de manifestation dans les endroits publics ouverts puis fermé, la non réaction de la HCC et de la Ceni face à ce fait, la non tenue des municipales alors que le mandat des élus locaux s’achève aussi en janvier 2024, etc.

Madagascar n’a rien à demander à la communauté internationale, seulement, si elle trouve la situation malgache hors des normes de l’État de droit, qu’elle fasse juste comme ce qu’elle avait fait à Marc Ravalomanana en 2008. A l’époque, elle avait rompu les financements. Mais surtout qu’elle ne donne aucune leçon aux Malgaches quand elle dit elle-même : « Il faut également reconnaître que les bailleurs de fonds ont manifesté une trop grande confiance envers les engagements du gouvernement [RAVALOMANANA]. […] Il a fallu les abus visibles au niveau du Chef de l’État pour que les bailleurs de fonds se décident à intervenir et à suspendre leur appui » (p.31 : « Madagascar : vers un agenda de relance économique », Banque mondiale, juin 2010, 364p).

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