La pandémie du coronavirus ne cesse de faire des ravages à Toamasina et le nombre des cas confirmés positifs n’a cessé d’évoluer surtout la semaine dernière, soit en moyenne une trentaine de cas par jour. Tout cela, sans négliger les deux décès déclarés et aussi les quatre formes graves nécessitant une intervention d’urgence. Et pas plus tard qu’hier dans l’après-midi, le médecin atteint du Covid-19 qui a suivi le traitement à l’hôpital Manarana-penitra de Morafeno Toamasina se serait suicidé suite à son maladie et a été trouvé mort dans sa chambre. Une enquête a été ouverte et la véritable cause de son décès sera connue dans les prochains jours. Toutefois, l’Etat a présenté ses condoléances à la famille du défunt et encourage également le personnel médical vu les circonstances actuelles lors du conseil des ministres de samedi dernier.
Pour dire que la situation ne cesse d’empirer dans la capitale de Betsimisaraka et le personnel semble débordé dans la prise en charge des patients du coronavirus. Et pire, les infrastructures d’accueil sont aussi insuffisantes à l’hôpital de Morafeno et au Foyer social Canada avec les 20 à 30 nouvelles entrées par jour. Il se pourrait que le local du Centre régional de la jeunesse et des sports (CRJS) soit aussi aménagé pour accueillir les malades. Les membres du gouvernement ont décidé ainsi de renforcer les interventions à Toamasina dans la lutte contre le Covid-19 en mobilisant l’équipe de la Brigade spéciale pour aider le personnel médical sur place et en dépêchant des médecins venant d’Antananarivo. Parmi les mesures prises figurent aussi la mise en place d’un laboratoire spécial en vue d’accélérer les tests de prélèvement et l’augmentation de dépistage de masse suivant le tracing-contact. Vient ensuite la dotation de quatre ambulances, des gels hydroalcooliques, d’équipements de protection individuelle (EPI), des Tambavy CVO des hôpitaux pour renforcer les besoins des malades. Et enfin, il a été décidé de faire respecter les consignes de sécurité sanitaire dans la ville de Toamasina, la mise en place des équipes dédiées pour traiter les malades avec le CVO et de les tester afin d’assurer leur suivi jusqu’à leur guérison, de procéder au grand nettoyage par la désinfection de tous les quartiers.
