CORONAVIRUS : L’OMS décrète une urgence internationale

La sécurité sanitaire à renforcer dans les aéroports.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a finalement déclaré l’épidémie de Coronavirus comme une urgence de santé publique de portée internationale. Cette déclaration n’est pas principalement due à ce qui se passe en Chine mais à ce qui se passe dans d’autres pays. « Ce qui nous inquiète le plus, c’est l’éventualité que le virus se propage à d’autres pays dont le système de santé est plus fragile et qui ne sont pas bien préparés à y faire face. Je le dis clairement : cette déclaration n’est pas une marque de défiance vis-à-vis de la Chine. Au contraire, l’OMS a toujours confiance dans les capacités de la Chine à lutter contre la flambée », a expliqué le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors de son déclaration.

L’urgence mondiale a été déclarée suite à l’apparition de la maladie dans plusieurs pays notamment en Allemagne, au Japon, au Vietnam, aux Etats-Unis, en France et récemment en Grande-Bretagne. Pour le moment, les pays d’Afrique, dont Madagascar, sont épargnés par l’épidémie de Coronavirus. Toutefois la vigilance est toujours de mise et les mesures de prévention à la propagation du virus sont fortement renforcées notamment dans les ports et aéroports desservant des vols internationaux, en particuliers ceux reliant vers la Chine.

Alors que Air Madagascar a suspendu les vols aller-retour Guangzhou jusqu’au 1er mars, l’OMS estime qu’il n’y avait pas lieu de limiter les voyages et les échanges commerciaux avec la Chine. L’institution qu’il dirige s’oppose même à toute restriction aux voyages. Du côté du ministère de la Santé publique, des propositions d’actions de prévention du Coronavirus ont été soumises au Premier ministre, selon le ministre Ahmad Hamad et, en principe, la réunion de ce jour en décidera au palais de Mahazoarivo.

Outre la déclaration d’une urgence santé publique, ce sont les recommandations du Comité axées sur sept points essentiels qui sont importantes pour prévenir la propagation du virus et garantir une riposte mesurée et fondée sur des bases factuelles. Il s’agit entre autres de prendre des mesures qui perturbent inutilement les voyages et le commerce internationaux. L’OMS ne recommande pas de limiter les échanges commerciaux et les déplacer, en appelant  les pays à appliquer des décisions cohérentes, sur des bases factuelles. L’OMS est prête à donner des conseils à tout pays qui réfléchit aux mesures à prendre, s’engage à soutenir les pays dont le système de santé est plus fragile.

Selon toujours le DG de l’OMS : «  il faut accélérer la mise au point de vaccins, de médicaments et d’outils de diagnostic, lutter contre la propagation des rumeurs et des fausses informations, revoir les plans de préparation, repérer les lacunes et évaluer les ressources nécessaires pour identifier, isoler et prendre en charge les cas, et prévenir la transmission et partager les données, les connaissances et l’expérience avec l’OMS et le monde. Et septièmement, nous ne viendrons à bout de cette flambée que si tous les pays agissent ensemble dans un esprit de solidarité et de coopération. Cette flambée nous concerne tous et c’est seulement ensemble que nous pouvons l’enrayer ».

Le bilan s’alourdit de jour en jour avec 9.776 cas de contamination et 213 décès au 31 janvier, soit la plus forte progression quotidienne depuis le début de l’épidémie.

Vous aimerez aussi