ETAT D’URGENCE SANITAIRE : La 8ème quinzaine n’a fait aucune réaction pour Tanà

La majorité des Tananariviens ont attendu le retour du confinement total face à l’évolution catastrophique de la pandémie du Covid-19 durant la 7ème quinzaine de l’état d’urgence sanitaire appliquée depuis le 13 juin à la date d’hier, soit plus de 350 nouveaux cas déclarés positifs et 8 décès, selon le Premier ministre Christian Ntsay, lors de son intervention radiotélévisée. La hausse du nombre de nouveaux cas a été fortement constatée dans la région Analamanga, soit aux alentours de 70 personnes positives par jour. Le dernier rapport du Pr Vololontiana Hanta Marie Danielle de ce jour a même signalé deux cas de décès et 60 nouveaux cas positifs dont 39 à Antananarivo. Le nombre des cas de forme grave a aussi a tendance à augmenter soit plus de 24 dont les patients sont pris en charge dans les hôpitaux de Befelatànana (18), à l’hôpital Manarapenitra, à l’Hôpital Anosiala et à l’hôpital de Morafeno à Toamasina. Ce qui donne au total de 48 patients ayant des formes graves depuis le 21 mars à ce jour et 20 décès. Une situation alarmante qui mérite le retour d’un confinement total mais, par contre, les consignes restent inchangées surtout pour Antananarivo, voire la région Analamanga.

En entendant la décision de l’Etat, bon nombre de populations n’ont fait aucune réaction comme étant déjà habitué à cet état d’urgence sanitaire qui n’est pas du tout respecté en général. Au cours de la matinée, la vie reprend son cours normal sans prêter attention même ce qui a été dit par le chef du Gouvernement sur le renforcement des dispositifs des gestes barrières sanitaires, en sollicitant la prise de conscience de tout un chacun pour le bien-être de tous et éviter la propagation du virus. Les sanctions sont appliquées par les éléments de force de l’ordre et ceux des polices municipales qui interviennent dans différents quartiers et ruelles des 192 fokontany de la capitale. Selon le Coordonnateur national du Centre de commandement opérationnel Covid-19 à Ivato, le général Elack Olivier Andriankaja, les interventions ont porté ses fruits ce matin de 6h à 10h chez les transports publics. 78 chauffeurs et receveurs de taxis-be ont été arrêtés et les 39 voitures ont été mises en fourrière. Un nombre qui risque d’augmenter dans la journée face aux infractions commises comme le non respect du nombre des passagers avec l’utilisation des strapontins ou « seza volamena ». En outre, 70 autres personnes ont aussi été arrêtées en ne portant pas de cache bouche et ne respectant pas l’hygiène dans les rues de la capitale, et ils risquent d’être fermées durant 48 heures au violon de la police. C’est déjà une bonne chose mais il fallait renforcer l’application des sanctions tant que la pandémie ne soit pas encore maîtrisée. La région Haute-Matsiatra et le district de Toamasina I ont été un modèle dans la gestion de la crise sanitaire liée au Covid-19 étant donné que le nombre des nouveaux cas a tendance à diminuer par rapport à celui de la région Analamanga. C’est la raison pour laquelle les activités peuvent être prolongées jusqu’à 17 heures pour le cas de Toamsina I.

Toutefois, tous les dispositifs de sécurité sanitaire restent maintenus pour la région Analamanga, les districts de Toamasina I et II, de Moramanga et de Fénérive-Est. A Toamasina, les cours doivent reprendre ce mercredi pour les classes d’examen.

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