GRACE PRESIDENTIELLE : Vers l’humanisation de la détention dans les prisons

Depuis son accession au pouvoir, il y a un an de cela, le président de la République Andry Rajoelina n’a cessé de focaliser parmi ses priorités le respect des droits des détenus par le désengorgement des maisons carcérales, et l’humanisation de la détention des prisonniers. Et ce, en allant par l’accélération du traitement des dossiers des prévenus au sein du tribunal avec la collaboration des juges et avocats dont les résultats évoluent progressivement au cours de l’année 2019. Le Chef de l’Etat lui-même a effectué une descente à la maison centrale d’Antanimora et a libéré six personnes en une journée.

Traditionnellement, les décisions sur la grâce présidentielle et la remise de peine des détenus sont toujours attendues durant le discours de vœux. « Les droits humains dont ceux des détenus figurent parmi mes priorités», a souligné le président Andry Rajoelina. Une cellule de 100m² accueille plus de 200 détenus à Antanimora ; une situation déplorable montrant à quel point il s’avère indispensable de trouver des solutions pour améliorer les conditions carcérales. La dernière statistique établie avant la fin de l’année 2019 a fait état d’environ 4.300 détenus à la prison d’Antanimora dont seulement près de 1.440 ont fait l’objet d’une décision de justice définitive. Tout cela, sans oublier la prise en charge de leur nourriture et de leur santé. Ainsi, de nouvelles prisons seront créées avec la mise en place des centres de formation professionnelle et de réinsertion sociale des détenus ainsi que des projets de culture maraîchère servant à leur fournir de nourritures.

Dans le quartier des détenus mineurs

Pour revenir à la grâce présidentielle, trois mois de remise de peine a été prononcé pour les détenus ayant été condamnés à un an d’emprisonnement ferme. 4 mois de remise de peine pour ceux qui ont été condamnés entre 1 à 2 ans ferme. 6 mois pour ceux qui ont écopé entre 2 à 3 ans. Une réduction de peine de 8 mois a été accordée aux condamnés entre 3 à 5 ans de prison, et d’un an pour les prisonniers ayant été condamnés à une peine de travaux forcés à partir de 5 ans. Par ailleurs, les détenus criminels ayant déjà purgé 15 ans de prisons peuvent être libérés. La seule condition est qu’ils sont âgés de 65 ans pour les hommes et 60 ans pour les femmes au moment de la publication du décret. Les détenus âgés de 50 ans et plus pour les femmes et 55 ans et plus pour les hommes, ayant déjà fait 5 ans de prison pour un délit, bénéficient d’une grâce présidentielle. Ils vont être libérés immédiatement. Quant aux détenus mineurs, ayant déjà purgé la moitié de leur peine, le président Andry Rajoelina leur a aussi accordé sa grâce.

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