La pandémie du coronavirus touche aussi les détenus répartis dans les prisons et les maisons de détention réparties dans toute l’île. Ce n’est pas étonnant vu la promiscuité que vivent les détenus, prévenus et condamnés, dans toutes les prisons dont leur nombre dépasse la capacité des infrastructures d’accueil. Ils sont au total 14 détenus qui ont contracté le virus sur les 179 testés, a déclaré le ministre de la Justice, Johnny Richard Andriamahefarivo lors de la rencontre avec la presse à son bureau à Faravohitra. Ils sont constitués de nouvelles entrées car depuis la déclaration de la pandémie du Covid-19, elles font l’objet de mise en quarantaine de 14 jours avant d’être admises dans les camps des prévenus. Et ce fut à l’issue des contrôles sanitaires et des tests de prélèvement que ces détenus ont été confirmés positifs. Ils sont tout de suite admis dans les hôpitaux pour suivre leur traitement dont 13 à Toamasina et 1 à Antananarivo, toujours selon la Garde des Sceaux.
En fait, toutes les prisons de la Grande île sont actuellement en surpopulation carcérale à cause de la hausse du nombre des nouvelles entrées avoisinant entre les 10 à 15 par jour notamment à Antanimora. D’où la difficulté en matière de gestion de leurs conditions de détention favorable à la rapidité de la propagation du virus. C’est pourquoi le gouvernement japonais va apporter sa contribution à la construction des infrastructures d’accueil des détenus dont trois sont en cours de réalisation à Imerintsiatosika, Sambava et Fianarantsoa. Toutefois, le ministre Johnny Richard Andriamahefarivo a souligné que son département ne cesse de déployer des efforts pour améliorer les conditions de détention des prisonniers et surtout de trouver les moyens pour désengorger les prisons. Un projet a déjà été lancé par le président de la République par l’organisation d’une audience foraine de jugement des prévenus mais sa concrétisation a été classée sans suite à ce jour.
