PROTECTION DES MANGROVES : Les autorités de la région de Diana mettent à feux des dizaines de cases

Pour célébrer la journée mondiale de l’environnement, les autorités de la région de Diana dirigées par le Préfet Abel Rabemamory ont vu les choses en grand. Il a été donc décidé que la trentaine de cases des personnes que la préfecture a qualifiées  de « pilleurs de mangrove » soit brûlée.

L’objectif qui a animé cette décision est plus que noble. En effet, cette décision a été prise afin de dissuader les squatteurs de réinvestir de nouveau ces cases et continuer comme si de rien n’était leurs activités. Par contre, il est particulièrement regrettable  de constater qu’une telle décision puisse être prise en toute impunité sous prétexte de préserver l’environnement. Rappelons que ces constructions qui ont été brûlées sont pour la plupart construites  avec du bois. Des matériaux tout à fait recyclable si les autorités ont pris la peine de les démonter au lieu d’y mettre le feu.

Qu’on ne se leurre pas, les habitants de ces cases qu’on a brûlées seront emmenés  à se reconstruire de nouvelles  demeures et pour ce faire, ils vont puiser dans nos ressources naturelles. Ces ressources même que les autorités de la région de Diana ont voulu protéger à travers cette action.

Il est effectivement nécessaire dans certaines régions de l’île d’utiliser des mesures drastiques pour dissuader la consommation sauvage de nos ressources naturelles. Par contre, si on peut relativement pardonner à la population d’agir en dépit de l’environnement, c’est par contre un geste impardonnable si ces gestes viennent des personnes censées protéger la nature.

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