TREMBLEMENT DE TERRE : Un séisme de 4.8 a fait bouger Antananarivo

D’Ambositra à Fianarantsoa en passant par Antsirabe jusqu’à Antananarivo, un tremblement de terre a secoué les populations de ces localités vers 22 heures dans la nuit du mercredi 13 mai. Bon nombre de gens ont senti le mouvement car il s’agit vraiment d’un séisme d’une magnitude de 4.8 qui a eu lieu à 19h02 UTC, soit exactement le mercredi 13 mai à 21h02mn30s heure française et à 22h02mn30s heure locale à 3,59km d’Andraidoka qui est la ville la plus proche de l’épicentre.

D’après les informations fournies par les spécialistes du Centre séismologique européen et méditerranéen (CSEM), le tremblement de terre a été localisé à 20.31 au Sud et 47.66 à l’Est de la carte de Madagascar avec une profondeur de 10km. Ces distances ont été de 155km au Sud d’Antananarivo touchant près de 1.392.000 habitants et à 30km à l’Est de Fandriana touchant près de 31.500 habitants. Le tremblement de terre touche notamment Madagascar une fois pas an sur la partie Sud de l’île dont le dernier s’est produit aux alentours de la région Vakinankaratra entraînant des dégâts matériels. Avant de passer à Madagascar, le mouvement a secoué Mexico à 21h59 avec une magnitude de 3.5 et aux iles Philippines à 22h07 avec la même magnitude. Rappelons que 71 tremblements de terre se sont produits dans le pays dont 43 sont d’une magnitude de plus de 4.5 et 25 entre 2.5 et 4.5.

Comme un puzzle

Un séisme de magnitude 4,8 sur l’échelle de  Richter a été enregistré hier soir vers 22heures locales dont l’épicentre se trouvait à quelques kilomètres d’Antsirabe. Des secousses ont été ressenties partout dans la région d’Analamanga.

Un séisme, ou tremblement de terre, se traduit en surface par des vibrations du sol. Il provient de la fracturation des roches en profondeur. Cette fracturation est due à une grande accumulation d’énergie qui se libère, en créant ou en faisant rejouer des failles, au moment où le seuil de rupture mécanique des roches est atteint.

La croûte terrestre est constituée de plusieurs grandes plaques qui évoluent les unes par rapport aux autres : certaines s’écartent, d’autres convergent, et d’autres coulissent. Environ 90 % des séismes sont localisés au voisinage des limites de ces plaques.

La surface du globe terrestre est composée d’une douzaine de grands morceaux. Ce sont les plaques tectoniques. Elles s’encastrent les unes dans les autres comme les pièces d’un puzzle et forment l’enveloppe superficielle de la Terre. Ces plaques se déplacent de quelques centimètres par an. Le mouvement des plaques les unes par rapport aux autres, crée localement des frottements qui les obligent à se déformer. Elles accumulent donc de l’énergie jusqu’à la rupture brutale. C’est le séisme. Découvrez en animation vidéo l’origine des séismes, l’explication de la tectonique des plaques, et la définition d’un tsunami. Une animation vidéo coréalisée avec L’Esprit Sorcier. © CEA Recherche

Le cycle sismique en bref

Alors qu’en profondeur, les plaques tectoniques se déplacent régulièrement de quelques millimètres à quelques centimètres par an, dans la partie supérieure de la croûte terrestre (30 premiers kilomètres), ce mouvement n’est pas continu. Les failles peuvent rester bloquées durant de longues périodes, tandis que le mouvement régulier des plaques (convergence ou divergence) se poursuit.

Schématiquement le scénario est le suivant : la région de la faille bloquée se déforme progressivement (déformation élastique lente) en accumulant de l’énergie, jusqu’à céder brutalement ; c’est la rupture sismique, les contraintes tectoniques se relâchent, la faille est à nouveau bloquée, et le cycle sismique recommence.

Vous aimerez aussi