UNIVERSITÉS PUBLIQUES : L’enseignement supérieur mal en point

La grève interminable du Syndicat des enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur (Seces) a eu des impacts sur les étudiants non seulement à l’université d’Antananarivo mais aussi dans celles des provinces. Après le mouvement des étudiants de l’université de Fianarantsoa engendrant des dégâts matériels la semaine dernière, les étudiants de l’Ecole nationale supérieure d’Antananarivo (ENS) à Ampefiloha ont aussi manifesté leur mécontentement en brûlant des pneus pour interpeller les dirigeants de l’université d’Antananarivo et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche concernant le non-paiement de leurs cinq mois de bourses d’études. Accentuant le mouvement, les étudiants de l’université d’Ankatso se sont descendus dans la rue ce jour pour rappeler que leurs cours ont été suspendus durant quatre mois depuis la grève du Seces. Le tout, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre.

Les dégâts occasionnés par le mouvement des étudiants

« Nous n’arrivons plus à réaliser notre projet de mémoire et notre stage face à la suspension des activités pédagogiques des enseignants », selon un des manifestants. A titre de rappel, les revendications du Seces dont le non-paiement des heures complémentaires et diverses indemnités, ne sont pas encore satisfaites. Pour sa part, le ministère de l’Enseignement supérieur a émis sa version de n’avoir pas les moyens de payer les plus de 300 millions d’ariary pour les heures complémentaires. Et rien n’a été résolu pour le moment.

Les étudiants des cités universitaires d’Ambohipo viennent aussi grossir le rang des manifestants face à l’état délabré des infrastructures d’accueil dont, entres autres l’accès à l’eau et à l’électricité, et en revendiquant l’égalité du traitement des étudiants bénéficiaires de ces structures. Concernant les bourses d’études, le Premier ministre Christian Ntsay a déclaré que des efforts ont été fournis par l’Etat pour le paiement des bourses des universités publiques. Le paiement des bourses pour une année universitaire sera réglé avant la fin de cette année pour que les études se déroulent sans incident. Une décision qui a été destinée au profit des étudiants mais pour le cas du Seces,  il durcit son mouvement en entamant une semaine morte jusqu’à ce que ses demandes soient réglées.

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