Journalistes issus de différents organes de presse confondus, non seulement de la capitale mais aussi venant des régions d’Alaotra-Mangoro (Moramanga), de la Sava (Sambava), de l’Est (Toamasina) se sont engagés de s’impliquer davantage dans la lutte contre la violence basée sur le genre (VBG). Et ce, à l’issue de la réunion de partage et d’échanges d’informations qui se manifestent dans leurs régions respectives lors de l’exercice de la profession sur le terrain en matière de VBG durant la journée de 13 décembre à l’hôtel Colbert. Une rencontre qui a aussi vu la participation des agents de la police nationale et de la gendarmerie pour relayer les informations sur les cas de violences traitées au sein de ces institutions de la sécurité publique.
Force est de constater que les médias rencontrent toujours des problèmes dans le traitement des informations relatives à la VBG et surtout sur l’accès aux sources ainsi que la diffusion des faits. Seulement à l’occasion de la célébration de la Journée de l’élimination de la violence et l’instauration des 16 jours d’activisme de lutte contre la violence que les journalistes puissent obtenir des données par rapport à la VBG. Alors que si l’on veut atteindre le principal Objectif du développement Durable (ODD) qui est de zéro VBG d’ici 2030, il s’avère prioritaire d’agir durant toute l’année en relayant toutes les informations sur l’état des lieux dans diverses régions de l’île, en faisant exprimer les victimes, en brisant leur silence, leur honte et leur peur, faire connaître les stratégies de mise en œuvre des plans d’action initiés par la direction chargée de la Promotion du Genre auprès du ministère de la Population, avec l’appui des partenaires techniques et financiers dont l’USAID à travers ses programmes Access, Mahefa Miaraka ou encore Impact.
Tout en tenant compte de toutes ces contraintes, les participants à la rencontre de partage se sont donnés la parole de s’impliquer dans la lutte contre la VBG en faveur des 32% des femmes victimes et des 11% des femmes victimes de violence sexuelle. Des progrès ont été réalisés en prenant en charge 21.810 femmes victimes de la VBG en 2019 ayant été accompagnées dans des structures sanitaires, juridiques et psychosociales mais des efforts restent à fournir. Un réseau des journalistes a été mis en place en travaillant étroitement à toutes les entités concernées afin de mener à bien le combat contre la VBG.
