Parmi les corps de métier les plus fortement frappés par les mesures prises pour lutter contre le coronavirus, on peut citer les enseignants des établissements privés et plus précisément, ceux qui enseignent dans les classes intermédiaires, c’est-à-dire, celles où les élèves n’ont pas d’examen à passer à la fin de l’année.
En effet, beaucoup d’entre eux n’ont plus touché leur salaire depuis le début du confinement au mois de mars. La raison est que ces classes intermédiaires n’ont pas encore repris leur cours et que pour cette raison, les élèves de ces classes n’ont pas payé leurs frais de scolarité respectifs. Ce qui est tout à fait logique de la part des parents concernés. Mais en conséquence, les enseignants de ces classes ne sont pas payés parce qu’ils ne travaillent pas.
Il faut remarquer que dans l’enseignement privé, seuls les grands établissements qui ont déjà une certaine notoriété peuvent demander à ce que les frais de scolarité soient payés en intégralité au début de l’année scolaire. Dans la majorité des cas, dans les établissements d’enseignement privé, les frais de scolarité sont payés chaque mois tout le long de l’année scolaire.
Il est de la responsabilité de l’Etat d’aider financièrement cette catégorie d’enseignants du fait que ce sont les mesures sanitaires qu’il a prises qui sont à l’origine de leur situation actuelle. Et de surcroît, ces enseignants ne sont pas considérés parmi les personnes à faible revenu et donc ne bénéficient pas des aides financières mises en place par l’Etat (« vatsy tsinjo », « tosika fameno »…).
Et pourtant, sans salaire ni aides sociales, cette catégorie d’enseignants constitue une nouvelle classe sociale de pauvres sans le moindre revenu mais que l’Etat ignore ou bien ne cherche pas à connaître l’existence. Or, ils sont des milliers d’enseignants dans le privé éparpillés dans tout le pays qui connaissent le même sort.
