Crésus !

Les émissions spéciales des stations TV avec des invités de marque se suivent, mais cette-fois, se ressemblent. Oui, il n’y avait pas de différence entre les deux personnalités Naina Andriantsitohaina et Mamy Ravatomanga. Ils sont clean nos Crésus, ceux qui détiennent les sous du pays. Hier soir, le Grand Saphir, le patron des patrons, celui qui détient le pouvoir des pouvoirs ont laissé pantois les journalistes. Bien que le plan des questionnaires a été bien établi jusqu’au bout avec toutes les accusations possibles, rien n’a filtré des déclarations-réponses, également bien préparées pour les téléspectateurs ahuris. « Je ne suis pas impliqué dans les trafics d’or ».

Le Crésus malgache possède des dizaines de sociétés à son actif dont il a créé son empire financier pour être présent honnêtement dans les « Panama papers ». Oui, pourquoi pas ? Mais c’est illégal d’avoir un compte offshore à l’étranger. Crésus travaille dans la vanille, les letchis, les transports des produits pétroliers, l’aviation, le bâtiment, la presse, la maintenance industrielle, la vente des véhicules, les infrastructures de Santé… Passons, car il y en a beaucoup. Personnellement, c’est une fierté d’avoir une personnalité malgache de ce genre, qui a réussi à tous les coups de monter une société tous les ans, en 30 ans.

Il y a également des révélations sur l’affaire Rolly Mercia et Mbola Rajaonah avec des lettres de pardon. Ah ! Le Crésus tient en main les vies de ses adversaires emprisonnés. Mais, c’est un chrétien… Il l’affirme, mais les doutes ne sont pas levés malgré tout. Il y a des mystères depuis Sodiat de Rabetsitonta, l’ancien ministre maltraité, et les bois de rose, dont un directeur a été incarcéré. Puis, le népotisme avec la Cnaps, et l’AFF. Pourquoi Madarail n’a pas marché ? Alors que la BEI a déjà versé des millions d’euros ? Rien n’a été clair pour les transports de carburants sur l’axe Tana-Toamasina. Et bien sûr, pas de trafics d’or…

Pour cette semaine des interviews organisées, nous avons été gâtés pour écouter les balivernes de deux personnalités qui n’ont rien fait de mal à personne, mais pour le développement du pays. Personnellement, nous faisions partie pour un moment des 4000 employés de Crésus. Mais il ne tenait pas ses paroles. Nous avons quitté après un mois ensemble, sans regret, avec fierté…

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