Les Barea qui sont vice-champions d’Afrique sont logés. Le Roi leur a offert une villa chacun. C’est déjà un geste louable mais insuffisant pour une équipe digne d’un héroïsme national. Mais, déjà ils ont une maison, un bien immobilier comme les riches, obtenu humblement.
Le logement est un problème à Madagascar, et force est de constater que c’est l’apanage des riches d’avoir des villas. Le citoyen moyen occupe des HLM, et encore, il faudrait négocier dur pour en avoir. Les Malgaches habitent en général dans des ghettos ou des habitations de fortune. Des bidonvilles au bord des canaux, des refuges en carton, en bois ou en tôle juste pour passer les nuits. C’est malheureux de voir les réalités.
En fait, les HLM appartiennent aux riches étrangers ou Malgaches, quelquefois à l’Etat. À Ivato, des buildings flambants neufs pourrissent au bord du Lac Iarivo sans occupants. Bizarre ! Et la Seimad a cessé depuis belle lurette de construire des logements genre “cités” pour des loyers accessibles aux populations.
Des vieilles maisons et bâtisses sont occupées à des prix mensuels exorbitants, des fois à une pièce, sans eau ni électricité évidemment, à 200.000 ariary.
Le logement est devenu un business ou les agences immobilières gagnent beaucoup pour une visite à 20.000 ariary.
Les joueurs de Barea seront logés avec une participation de la FMF. Si tous les sportifs méritants reçoivent des villas, c’est bien. Les judokas, boulistes, karatekas, basketteurs, rugbymen, et autres champions n’ont pas bénéficié de cet avantage. Et on se demande comment est faite cette sélection étant donné qu’il n’y a pas de joueurs des équipes des Faritany. C’est toujours le problème des dirigeants, Tana n’est pas Madagascar. La politique du Sport est vouée à une réforme. La discrimination des disciplines sportives n’est pas au point pour motiver les jeunes à s’améliorer. Qu’en est-il des joueurs à Fotadrevo ou à Ampanihy ou dans les régions éloignées ? Danger !
