Antanimora !

Antanimora est le lieu de détention des journalistes et autres opposants du régime en place. Littéralement, il veut dire « Terre facile, ou lieu bradé ». C’est la prison d’Antananarivo construite durant la colonisation française pouvant contenir 800 détenus. Maintenant, le lieu n’a jamais connu des améliorations, et avec cette facilité, plus de 3000 personnes s’y entassent. Le Grand Dirigeant, dès qu’il était parvenu au perchoir, a lancé en premier le « Fonja manara-penitra à Ambositra », faisant croire que les détenus auraient plus de considération dans ces lieux d’incarcération, mais également faisant allusion à la population que son régime va persécuter à fond.

Et c’est fait. Beaucoup sont passés à Antanimora ou à Tsiafahy. A Farafanganana, une émeute a été organisée par les détenus, faisant plusieurs morts, dont la cause principale est le non-respect des Droits de l’Homme.  Beaucoup de malades sont enregistrés à Antanimora car les soins sont quasi-inexistants. Mais le pouvoir en place s’attèle à enchaîner des personnes qui s’opposent à leur pouvoir de domination. A chaque mouvement populaire, il fallait s’attendre à des arrestations, arbitraires de surcroît.

Faut-il mettre en prison les personnes qui s’opposent au pouvoir ? Avec la dictature naissante, oui ! C’est la seule façon de faire peur aux récalcitrants. Même des marchands de bananes sont emprisonnés. Mais les gros poissons, des trafiquants de tous genres, devises, or, bois de rose… sont tranquilles. Antanimora accueille fréquemment des journalistes. Bizarre ! Ou sont les respects des lois en vigueur ? Et même des anciens ministres y séjournent. C’est ça la dictature, Mesdames et Messieurs !

Antanimora ne sera jamais une infrastructure « manara-penitra ». Jamais ! C’est une maison pénitentiaire avant la mort. Dans les pays modernes, c’est autre chose. C’est une maison de repos, avec des soins adéquats, respectant les droits de l’Homme. Madagascar a signé cette convention…

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