Lors de son intervention de dimanche dernier, le Premier ministre a affirmé qu’on va laisser aux personnes présentant un cas positif au test sur le coronavirus, le choix de poursuivre leur traitement dans le village Voara ou à domicile.
On peut être tenté de penser qu’en décidant ainsi, le pouvoir fait preuve de souplesse. Ce qui est loin d’être le cas. En vérité, c’est une obligation. En fait, il n’ose pas avouer que les hôpitaux sont surchargés et qu’on n’est plus en mesure d’accueillir tous les malades dans les structures médicales existantes. D’autant plus que l’accessibilité de tous du village Voara va certainement augmenter le nombre de personnes désirant se faire tester.
Il va sans dire que le nombre de cas positifs va certainement augmenter vu le nombre de prétendants aux tests. Les essais cliniques qui y vont être pratiqués sont les seuls éléments dissuasifs susceptibles d’empêcher les malades à y rester.
Dans la même foulée, pourquoi dire que la pandémie est maîtrisée à Madagascar alors que ce n’est pas vrai. Même les dirigeants ne sont pas d’accord sur le sujet. Si le président de la République ainsi que les zélateurs qui l’entourent ont maintes fois déclaré catégoriquement que le coronavirus est maîtrisé, le Premier ministre, lui, lors de son intervention de dimanche, était plutôt réservé en affirmant que l’on va s’efforcer de maîtriser cette maladie.
Quoi qu’il en soit, il est difficile de croire que la maladie est maîtrisée quand on voit le nombre de nouveaux cas positifs augmenter sans cesse et que le nombre d’hospitalisés présente des statistiques en hausse. Le véritable danger pour le pays est que cette pandémie se propage en milieu rural.
Compte tenu des conditions existantes (difficulté d’accès aux centre médicaux pour la population, voies de communication inexistantes…), il sera difficile, voire impossible, de recenser toutes les personnes infectées. Espérons que ce ne soit pas encore le cas. Notons que le nombre total des tests effectués ne couvre pas encore le 0,1% de la population totale. Pour une fois, osez nous dire la vérité.

Pour mieux vous servir, l’AMP travaillera dans le respect de tout un chacun, dans la réalité des actualités et de ce qui nous entoure. L’objectivité sera notre mot d’ordre.