L’État annonce un sinistre national après le passage du cyclone Gamane. Or, c’est le Nord-Est qui est le plus touché avec des sinistrés. C’est là qu’il faudrait une assistance.
Pourquoi « national » ? Pour gagner un peu plus. Tous les ans, le pays est frappé par le passage des cyclones. Mais jamais aucune mesure n’a été prise pour renforcer les infrastructures des régions. Aucune ! Pour les dirigeants, c’est une opportunité de recevoir des aides de l’étranger. Et pour les populations, un petit rien, genre cuvettes, seaux, riz et huile. Pour avoir quelques sous, les gens vendent les « cadeaux » aux Karana ou aux chinois du coin. C’est une pratique courante partout mais on n’en parle pas.
Cette vérité est un aspect de la pauvreté extrême du pays. On cache sous forme de distribution, la mauvaise gouvernance, la corruption et les divers détournements de fonds publics. Qu’est qu’on a fait du FER ? Et des autres fonds de projet pour le développement pour le social et l’éducation ?
Rien ! La population n’arrive plus à vivre. Elle meurt petit à petit, une nouvelle politique d’éradication de la pauvreté.
Les partenaires techniques et financiers sont en commun accord avec les dirigeants. La Banque mondiale aide financièrement la Jirama qui n’existe plus. Il n’y a pas d’électricité et d’eau dans plusieurs régions du pays. L’Union européenne frappe sur la table sur les financements octroyés pour les routes.
À côté de tout cela, on s’attelle aux élections communales et législatives. L’élu du Peuple, citoyen français veut tout avoir les sièges en destituant la Présidente de l’Assemblée Nationale, femme responsable et respectable. Il n’y a pas de lois à Madagascar. Ceux qui le dirigent sont les plus forts. C’est ça le sinistre national !
