On a célébré la journée internationale des personnes âgées ou Zokiolona le 1er octobre. Pour les Nations unies, c’est important car elle fait partie des ODD (Objectifs de développement durable). Mais à Madagascar, c’est une hypocrisie envers les vieux et les vieilles qui attendent l’heure de la mort. Aucune action humanitaire n’a été menée pour cette catégorie de personnes dont, en moyenne, l’âge a dépassé 65 ans. Par contre dans les paroisses, un honneur leur est consacré en les nommant « Loholona », ou les Sages.
Mais les retraités n’ont jamais été honorés, à par des diplômes de Chevalier de l’Ordre national ou autres dénominations qui ne donnent rien, étant donné qu’il fait s’inscrire pour l’avoir avec la fourniture de beaucoup de dossiers et payer. Et il faudrait attendre des années pour l’avoir de la part de la Chancellerie. De la rigolade !
Si on parle de la pension ou de la retraite, c’est pire. Ces gens-là ont servi l’Etat et ont dépensé leur énergie et leur savoir pour l’Etat, dans le secteur privé ou dans la Fonction publique. Les pensions et les traitements ne sont pas égaux, car les employés du privé reçoivent tous les trois mois leur pécule. Et les fonctionnaires sont pépères avec leurs droits mensuels. Ce qui n’est pas juste !
La prévoyance sociale n’est pas encore développée à Madagascar, et le Grand dirigeant n’a pas prévu l’amélioration de la situation des personnes âgées. Il est trop jeune pour penser aux vieux, mais il sera vieux un jour. Tous les trois mois, les vieux retraités se mettent, dès 4 heures du matin, à la queue leu leu à la Cnaps ou dans des agences pour recevoir la pension, un petit pécule de moins d’un mois de leur salaire. Ca va servir à quoi ? Alors qu’ils ont peiné durant des années à travailler pour le pays. Or, la Cnaps est pépère, c’est une manne pour le Grand dirigeant, et des détournements de fonds sont enregistrés. L’ancien DG est encore en cavale. C’est ça la prévoyance sociale à Madagascar. Il n’y a pas d’EPHAD (Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) à Madagascar, et peu de maisons qui hébergent les Zokiolona. C’est difficile la conception d’EPHAD pour les familles malagasy, car les vieux méritent un mutuel respect jusqu’à leur mort. Une certaine considération est attendue de la part du Grand dirigeant, pour que les pensions soient équitables dans les secteurs public et privé. Et que des aides sociales sont accordées aux Zokiolona, qui ont besoin de médicaments ou de soins durant ces quelques années qui restent à vivre. Soyez humain, et respectez les droits !
