Du jamais vu dans l’histoire du christianisme à travers le monde où la résurrection de Jésus-Christ a été célébrée dans une ambiance exceptionnelle. La pandémie du Covid-19 oblige, à vrai dire presque les 2/3 de la population mondiale, incluant les Malgaches vivent dans le confinement total et les temples, églises, paroisses et mosquées sont tous fermés pour des cultes et messes religieuses afin d’éviter la propagation du virus.
Pour le cas de Madagascar, la FFKM, après la consultation avec le président de la République, a décidé d’organiser un culte œcuménique durant la Semaine Sainte en direct de la RNM et de la TVM, émission relayée par les autres stations audio-visuelles. Dimanche, pour la journée des Pâques, le culte a été diffusé en direct de l’Ecar Andohalo, dirigé par les quatre chefs d’église durant une heure. Dans son homélie, le président de la FFKM, non moins président de l’église luthérienne malagasy, le Dr David Rakotonirina a développé les vécus et la Passion de Jésus-Christ pour vaincre la mort en ressuscitant au troisième jour, le dimanche de Pâques, comme exemple pour vaincre l’ennemi commun mondial qu’est le Covid-19. Chaque ménage s’est posté devant le petit écran ou a écouté la radio pour suivre la cérémonie religieuse. Certains pasteurs des temples protestants ont posté les messages de Pâques sur les réseaux sociaux pour réconforter leurs ouailles. En général, l’ambiance a été sous le signe de la foi et de la ferveur dans le respect des consignes de confinement.
Pour le lundi de Pâques, aucune sortie familiale ou excursion n’a pas été autorisée surtout dans les trois régions concernées par le confinement à savoir Analamanga, Toamasina I et II, Haute-Matsiatra. Les sorties sur la plage sont interdites ainsi que sur les routes nationales comme Ampefy, Antsirabe, Andraikiba, Ambatofotsy, Ivato…, a insisté le coordonnateur national du CCO-Covid-19, le général Elack Olivier Andriankaja. Les forces de l’ordre ont quadrillé tous les sites pour appliquer les consignes de confinement en vigueur vu l’état d’urgence sanitaire dans le pays. En outre, le marché des denrées alimentaires n’a pas non plus été un succès pour les paysans avec une baisse de recettes, soit une dizaine de poulets de chair en demi-journée contre une cinquantaine à chaque fête des Pâques. Pareil pour les viandes de bœuf et de porc à raison de 10kg seulement vendus. Les fruits et légumes n’ont pas été également vendus…
