Depuis son début de mission à Madagascar en 2011, l’Action Contre la Faim (ACF) a effectué une étude sur les cas de malnutrition dans le pays, un phénomène régnant dans toutes les régions qui s’avère plus grave dans la partie sud (Androy).
D’après le constat de l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO), le taux de malnutrition à Madagascar est élevé à 42% et celui de la sous-nutrition est à 44,4%, ce qui explique le fait que le pays soit classé 157ème sur 186 des plus pauvres du monde. L’ACF a conclu que les banlieues de la capitale sont fortement touchées par ce cas, parmi lesquels les enfants de six mois à cinq ans sont victimes. En fait, 47% des cas atteignent les enfants moins de cinq ans. Les facteurs de la malnutrition infantile dans ces milieux sont actuellement liés à la pauvreté, la saleté ainsi que le fort accroissement du taux de natalité. « La capitale est beaucoup trop saturée, les lieux où les enfants jouent sont envahis par la saleté et les parents ne se soucient même plus de la qualité de la nourriture. Ce qui leur est important, c’est qu’il y ait à manger», explique une responsable de l’ACF.
Avec son objectif de combattre la faim, l’ACF Madagascar soigne environ 120 enfants atteints de la malnutrition par mois dans la capitale. De même, elle effectue des dépistages pour pouvoir détecter les cas et effectuer les traitements au plus vite. Elle compte aussi rechercher d’autres méthodes de prévention appropriées à la mode de vie des Malagasy, étant donné que les méthodes précédentes consistant à sensibiliser la population dans la bonne sélection de leur nourriture ne semblent pas vraiment marcher.
