La semaine commence par l’application de toutes les consignes en vigueur notamment le contrôle des sortie et d’entrée venant et vers les routes nationales des trois régions concernées par le confinement. Les dispositifs ne concernent pas non seulement les transporteurs et camions mais aussi les piétons qui veulent s’entêter pour transgresser la loi. A vrai dire, aucune autorisation spéciale de sortie et d’entrée n’est plus valable à partir de ce midi et le fait de ne pas suivre cette consigne des forces de l’ordre est passible de sanctions.
Depuis l’application du déconfinement partiel incluant l’ouverture progressive des activités de transports publics, dans les régions concernées par les dispositifs de sécurité sanitaire, bon nombre de voitures, taxi-brousse, taxis be, camions et véhicules légers, profitent de transporter des gens clandestinement dans la capitale et ses périphéries et surtout sur les routes nationales. Ce n’est pas étonnant si les statistiques des personnes déclarées positives ne ce cessent d’augmenter, notamment pour le compte d’Antananarivo et de Toamasina à cause de la circulation des cas contacts risquant de propager le virus. Et pire, certains de ces transporteurs ont eu l’audace de falsifier les documents de formalités pour l’obtention d’une autorisation spéciale, comme par exemple le nom du défunt à enterrer qui est décédé depuis des années ou encore falsifier la signature du coordonnateur général du Centre opérationnel de commandement (CCO) Covid-19 en personne, a signalé le général Olivier Elack Andriakaja. Tout cela, sans négliger les résultats des interventions des forces de l’ordre qui ont appréhendé les taxis brousse et voitures légères qui ont enfreint les consignes en vigueur du côté du Fasan’ny Karana Anosizato la semaine dernière en tentant de transporter des personnes pour sortir de la capitale. Ils sont au total 5 taxis brousse et 3 véhicules impliquant 14 personnes dont des chauffeurs, des aides chauffeurs, et des « Mpanera ». A ces actes s’ajoutent les cas de transports des personnes dans des camions de marchandises sur les routes surtout sur la RN2 et la RN7 et, récemment, même un camion des forces armées a été surpris d’avoir transporté des personnes.
Pour dire qu’il s’avère indispensable de rappeler à l’ordre des consignes de sécurité en vigueur en cet état d’urgence sanitaire en renforçant leur mise en application de manière stricte avec l’implication effective des forces de l’ordre dans la capitale et dans des barrages sanitaires sur les RN7 et RN2. Ainsi, seules 22 personnes sont autorisées à transporter pour assister à l’enterrement d’un décédé et le transporteur doit retourner vide après l’évènement, 4 personnes seulement sont autorisées pour accompagner un malade, le camion est autorisé s’il s’agit de transport de marchandises mais pas de personnes, a bien souligné le général Olivier Elack Andriakaja. Du côté de la gendarmerie, toutes les voitures sans exception feront l’objet d’une stricte fouille dans les barrages sanitaires installées sur différents sites, comme à Ambohimalaza pour la RN2, entre Ankazobe et Maevatanana pour la RN4, entre Fenoarivo et Ambatomirahavavy pour la RN1 et à partir d’Analamanga Park Ampangabe pour la RN7. Pour cette dernière, les mesures de sécurité seront renforcées étant donné que le premier cas d’une personne positive a été déclaré à Antsirabe, samedi dernier. Concernant la capitale, en particulier, les activités dans tous les marchés communaux seront suspendus afin de diminuer la circulation des populations dans ces endroits comme à Namontana, Petite Vitesse, Ambohimanarina, Ambanidia…
