Les manifestations estudiantines prennent de l’ampleur et se renforcent davantage à Ankatso et à Vontovorona. Les bombes lacrymogènes perpétrées par les forces de l’ordre font marrer les étudiants et ils ne baisseront plus les bras. Ces événements nous font rappeler Mai 72, ce qui a fait tomber le président Tsiranana. D’ailleurs c’est à la mémoire de ce mouvement issu des étudiants qui a donné le nom de la Place du 13 Mai. Il faut rappeler l’histoire de Madagascar et la faire connaître à toute la population pour ne pas l’induire en erreur, comme la dernière gaffe où un naturalisé français dépose une gerbe au Mausolée à la mémoire des morts de 1947, un mouvement contre la colonisation française.
Tout pense à croire que le 13 mai bis serait (au conditionnel) en cours si l’on analyse les revendications des étudiants. Le mois de Mai est souvent marqué par des manifestations à caractère politique, et qui débute par le 1er du mois, Fête du Travail.
Le 3 Mai, c’est la journée mondiale de la liberté de presse. Pour les dictateurs, la journée d’aujourd’hui n’est pas favorable. De nos jours, de grandes manifestations ont été organisées afin de discuter sur les dispositions face à la censure, au respect de la liberté d’expression, et surtout aux conditions de travail des journalistes. Sachez que les journalistes de la RNM et de la TVM n’ont pu avoir leur grille salariale sans l’Association Libre des Journalistes de Madagascar dans les débuts des années 90.
Maintenant, tout est renversé avec la presse privée entre les mains des gouvernants. La presse malagasy, écrite surtout, a perdu son indépendance et se rue vers sa perte. Beaucoup ont laissé leurs « Éthique et Déontologie » pour de l’argent.
Et ce 13 Mai, les vrais Soixante-douzards déposeront, comme tous les ans, une gerbe à la mémoire de Mai 72. Ils sont encore en vie mais beaucoup veulent détourner l’histoire à l’avantage de la France, des vendus.
Les étudiants sont très conscients de leur avenir. La situation actuelle n’est plus dans les normes universitaires et internationales. C’est pourquoi ils se révoltent et réclament leurs droits. 13 Mai bis !
