Bordel !

Le bordel politique s’installe au pays. Un phénomène inédit dans le monde. La population désemparée ne sait plus à quel saint se vouer dans une élection de ceux qui vont porter leurs desiderata au sein de l’Assemblée Nationale à Tsimbazaza.

En tout, trois entités sont en lice. Le parti présidentiel, l’opposition et les indépendants. Les IMAR (Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina) de l’élu du Peuple, citoyen français, prétendent tout avoir le soutien de l’État, l’argent et les matériels publics. Les membres du gouvernement sont sollicités à être candidats dans les localités à forte densité pour rafler les sièges. Les anciens députés “orange” sont toujours en lice. Quelques candidats indépendants soutiennent en cachette, l’IMAR. Ils se reconnaissent, et les électeurs ne seront pas dupes cette fois-ci.

Du côté de l’opposition, le bordel également. Deux partis sont constitués issus du Collectif des candidats des présidentielles. Le Firaisankina est dirigé par Ravalomanana, qui nomme ses candidats dans les districts à sa façon. Beaucoup sont déçus dont ceux du parti APM, écarté in extremis du groupe.

Puis, le Kolektifa, plus organisé mais un peu faible matériellement. En principe, l’opposition pourrait remporter beaucoup de sièges mais les moyens administratifs et financiers sont faibles. L’État cherche la petite bête pour les empêcher de se présenter aux élections.

Chez l’IMAR, tout va bien. Même ceux qui ont détourné de l’argent public, sont dans les listes. Et pour les indépendants, ceux qui n’ont pas été choisis par l’IMAR et l’opposition, ont été récupérés par Crésus, compère de l’élu du Peuple citoyen français pour brouiller le vote.

Avec une ambiance pareille, on ne se retrouve plus. L’électeur sera dérouté complètement et, bien sûr, les nuls seraient retenus. Bordel !

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