Le Grand Dirigeant, Grand bâtisseur du pays africain, n’a pas fini d’étonner le monde. Un rabatteur du ministère de la Justice, de sexe féminin, vient d’écoper 7 ans de travaux forcés. Raissa n’a pas voulu dénoncer Fanirisoa, selon ses dires, à la sortie de Tribunal, hier à Anosy. L’histoire est complexe car il y a des intérêts personnels en jeu, des trafics d’or et une forte corruption. Comme d’habitude, la Justice est montrée du doigt, et le Grand Dirigeant est impliqué d’office, avec son compère Crésus, évidemment.
Nous avons déjà annoncé sur ces colonnes que cette année 2023 sera exceptionnelle, étant une année charnière de fin de règne ou de troubles politiques. Peut-être même, des affrontements en vue. Les emprisonnements sont maintenant devenus une pratique courante. D’ailleurs, le Grand Dirigeant a bâti des prisons partout pour tous ceux qui entravent son chemin vers sa dictature. En fait, il n’a rien fait de bien, une continuation de 2009. C’est Rajao qui a voulu rehausser l’image du pays durant son mandat, mais Hélas ! Le Grand Bâtisseur a repris le goût d’inachevé à son nom.
Maintenant, Madagascar est la risée du monde entier, ayant perdu 44 places sur le classement des pays concernant la liberté de presse. Ce qui n’est pas étonnant. Les patrons de presse sont concernés de cette dégradation. Ils sont tous aux côtés du Grand Dirigeant, relatant avec aisance les bienfaits du pouvoir inconstitutionnel, les yeux fermés. Personne n’ose dire ce qui ne va pas au pays, et c’est la cause de la pauvreté, de la mauvaise gouvernance, et de la corruption… Que va devenir le pays si la presse accepte les erreurs ? C’est la population entière qui a compris que rien ne va plus, la situation économique est intenable et le pouvoir d’achat n’existe plus. La population, maître de la situation en période électorale, n’irait plus voter, sachez-le, Monsieur le Grand Dirigeant, quoique vous faîtes à leur endroit. Offrez et donnez tout ce que vous voulez, mais c’est fini. Il y a trop d’injustice dans ce pays…
